. Soirée à emporter #1, chronique .

Alors voilà, le concept etait simple . Une equipe ( la blogotheque), des artistes, des caméras, un public . Tout le monde dans une salle, sans pied d'estale . Un concert à emporter géant auquel on était enfin tous conviés .
Aux vues des invités, on savait qu'il y aurait des déçus, des retardataires refoulés et certainement un peu desesperés .

Je ne sais pas bien quand ni comment ça a commencé . La foule incroyable pietinait encore devant la salle .On sentait bien qu'il se passait quelque chose déjà la dedans . Quelques accords, un regard à travers la palissade, Moon est déjà caméra au poing . Quelques accords difficilement audibles, l'homme et sa guitare nous tourne le dos . Dans un mouvement d'excitation et d'impatience, j'ai oublié de qui il s'agissait .

"Il y aura de la musique au bar" . "Vous pouvez vous asseoir" . "Soutenez les artistes, mangez des disques" . ça et là, panneaux informatifs disséminés . Y'a comme une touche et on en reconnait les auteurs .
Avant ça, on m'a distribué un bon point, parce qu'apparement je soutiens les artistes, et on m'en remercie . C'est rigolo, un brin infantilisant, mais rigolo .
A l'injonction "Soutenez la blogotheque, achetez des affiches" je ne répondrais pas présente . Peut etre la seule faute de gout de la soirée . On etait la, et on soutenait déjà les artistes . On aurait tous, je crois, soutenu la blogotheque ( "Je n'ai pas bien compris, je crois qu'elle est en danger" David Ivar ) mais pas à n'importe quel prix et celui là etait excessif .

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Photo Nabekor

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Je me souviens qu'il y avait ce t-shirt sur le Chanteur du Kocani "j'ai découvert Arcade fire avant la blogotheque" . C'est vrai pour Arcade Fire, mais alors que Jeremy Warmsley joue dans un coin au piano, on se dit, même si on le sait pertinament, qu'ils ont quand même un don pour les dénicher . Apres tout c'est a ça qu'il passe leur temps " I listen to bands that don't even exist yet" . N'est ce pas .

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Chryde & Zach Condon
Photo Marie la belge


On l'entend quand meme assez mal Jeremy . Et finallement les choses se rassemblent devant la scène, celle ci etant investie par le public et des canapés .
C'est un peu là que les choses vont commencer . Que tout ce beau monde va se mettre a vibrer . L'ordre des choses n'est plus tout à fait clair dans ma tête mais me revient à l'esprit par images saccadées . Depuis ce fameux soir, le kocani a du mal a me lacher .


Je crois qu'Inlets, qu'on venait à peine de découvrir dans un concert à emporter, a ouvert le bal . Que Sidi Ali et Sparrow House n'etaient pas bien loin avec leurs guitares et leurs voix .
Et puis ce type a casquette dont je me disais que le visage m'etait tres familier est venu y mettre son grain de sel .
Schuller .
Pour etre plus exacte, c'est la que tout a vraiment commencé . Le premier moment de grace . Et pour ceux qui ne savent pas les reconnaitre, il n'y avait qu'a Voir Vincent Moon perché la haut, dont le sourire a commencé a s'agrandir et les yeux s'illuminer totalement, pour ne pas en douter, pour ne pas douter du fait que ce Weeping Willow avec Zach Condon et Sidi Ali (?) dans les choeurs ne marquaient que le début de cette soirée et que j'allais connaitre d'autres palpitations .




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Sparrow House

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Sebastien Schuller

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Vincent Moon
Photo Stephane Buron

Il y a eu un temps mort, et le Kocani a débarqué dans le bar qui etait vite plein . Depuis la salle, leger sentiment de frustration : impossible d'entendre quelque chose de coherent a cause de la sono qui fonctionne toujours et l'impression de ne pas être de la fête . Ca dure quelques minutes et puis s'en vont .

Il devait être pas loin de 23h quand David-Ivar Herman Düne Yaya est monté sur le bar . Il a commencé à parler et a ne plus s'arreter . Parler des vidéos de Moon, de la blogotheque, de ses sentiments . Il ne s'arretait plus . De l'endroit ou j'etais, la ou ne voyait que sa casquette depasser, on a vraiment cru qu'il prenait plaisir à ce monologue un peu grotesque, et puis il a fini par expliquer avec delicatesse que ça ne marchait pas, et ça m'a un peu rassurée parce que tout ce qu'il disait était quand meme un peu décousu .
Seul avec sa guitare, assis sur son bar, il a joué . C'etait un peu sans surprises mais agréable . J'attendais le Kocani et Beirut avec impatience, et ça commençait à jouer des tours à mon attention .

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David-Ivar
Photo entro_py

Le temps m'a semblé un peu long avant que le final ne s'installe . Zach Condon a fini par arriver trompette en main, un comparse et Sidi ali . Ca prend tout de suite une autre dimension en acoustique . Et cette trompette, ce "Mount Wroclai" .
C'est allé assez vite, avoir la gorge un peu nouée par l'emotion . Et cette eniéme version d'"Allelujiah" de Cohen, on a tendance à penser que ça devient indigeste . C'etait presque une redécouverte entonnée en coeur par la Flêche . Surement le deuxieme moment sensiblement intense de la soirée .
Ils avaient annoncés que le Kocani debarquerait surement deci dela . On ne l'avait pas encore vu . On n'y croyait presque plus jusqu'a ce "Siki Siki Baba" mémorable . Zach Condon extatique et visiblement comblé . Le public jusque là assis se leve d'un bond .
Le reste ne fut plus que fièvre, liesse et ivresse . Des sourires en vrac, des cris en pagaille .

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Sidi Ali & Zach Condon
Photo Entro_py

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Kocani Orkestar & Zach Condon
Photo Bertrand Degove

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Photo Bertrand Degove


"On va malheureusement devoir redescendre sur terre" disait on sur le site . Oui, il n'etait pas loin de 2h du matin, il fallait bien prendre la tangente, enfin .La marche rythmée par le siki siki baba .
Difficile d'oublier ces jours ci ces moments de grace qu'ils avaient tellement esperés .

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