. Chroniques nécessaires . ( Part 1)

A force vous l'aurez bien compris, je manque cruellement de discipline .J'ai passé sous silence un nombre incalculables de concerts . J'ai repoussé les echeances, sans cesse .
Cette fois, j'ai quand meme estimé que ce que j'ai vu recemment meritait bien quelques mots et j'avais suffisemment annoncé (menacé) qu'on allait en reparler .
Nous y voilà .

La Géorgie a un peu scindé les émotions de la fin octobre, c'est vrai, mais je les touche encore du doigts .
La semaine sacrée . Il faut dire qu'avec ce trio, on avait des raisons d'esperer et peu de chances de se tromper.

Pour Animal Collective, pas de surprise . Elle etait passée d'ailleurs, pour une appreciation plus totale de l'interpretation deconcertante du dernier Strawberry jam ( et autres pieces anciennes) . Le cabaret sauvage n'etait pas plein, loin de là, c'etait d'autant plus appreciable, parce qu'a se mouvoir en rythme on avait vite fait de s'echauffer .
Il y en a eu encores quelques unes, des mines un peu deconfites, celles
qui ne retrouvaient pas l'album mais un truc sacrement endiablé, boom boom bip hypnotiques à coté desquels les albums Feels et autres Hollinndagain passaient pour des pieces easy leastning .

Une belle mise en jambe pour le B.B Mix festival qui allaient toucher d'autres cordes sensibles .

La premiere sceance du festival la semaine precedente etait plutot reussie, beaux concerts de Rrose tacet et Landscape ( qu'on conseille d'aller voir le 18 decembre au café de la danse pour un dernier concert en formation complete ) .
Seule deception, la prestation de Zero (ex bastard) . Manque de finesse dans la programmation ? le set etait un peu lourdingue apres les delicats Landscape version quatuor, pour le moins frustrant, rien ne décollait, prestation décousue avec problemes de sons.
"Zero, c'est pas nul" criait on au premier rang . Pas certain .


Deuxieme scéance du festival annoncée complete, les reservations etaient allées bon train . Impatience non dissimulée, et legere inquietude aussi quant à la salle qui va nous accueillir . Le pressentiment de places assises, de quoi me rendre un peu sceptique ..Mes craintes vont vites s'averer fondées .
De la triste salle polyvalente de B.B nous passons au centre culturel pseudo haut de gamme, immense auditorium et..places assises.
Difficile de faire prendre un concert dans ces conditions, pense t on .

La prestation du coup de coeur du festival (Ill ease) nous laissera le temps d'apprehender l'espace . O combien lanscinante, repetitive et sans finesse, meme si honorable puisque la jeune femme jongle basse, guitare et batterie, seule sur une scene un peu grande pour elle et devant un public relativement peu engageant .

Entre en scene So so modern, de bons echos . On sait que ça sera péchu alors on se leve, 2 minutes, le temps de se faire poliment degager des escaliers . Nouvelle tentative en haut des gradins, et au cri exasperé de kri, quelques courageux se decident enfin a descendre devant la scene .
Les petits jeunes dans leurs uniformes blancs ont un sens de la rupture pour le moins destabilisant . Une certaine energie, mais la maitrise du break est bien la (seule ?) chose qu'on pourra leur reconnaitre .


Encore une fois, l'impatience joue des tours . Suivant : Dirty Projectors. J'avais eu des plaisirs et des impatiences ces derniers mois.
Mais plus, depuis longtemps, de telles palpitations .
Je pressens que ça sera intense, et avec le recul c'est encore plus dur de décrire la force du quartet emmendé par Dave longstreth .
Je ne savais plus trop ou donner de la tete, un peu etourdie par la musique, la maitrise des deux choristes . Fascinée par Dave lui meme, dont le visage se crispait, le regard parfois absent ou des battements comme a la limite de l'autisme . Et, je ne comptais pas sur lui, le batteur Brian Mcomber, incroyable Mcomber . intense et furieux Mcomber .
Des frissons, cloture de set - bien trop court - avec le somptueux Rise Above . Des crampes d'emotions .


Difficile pour Deerhoof de rivaliser . A priori . Mais leur prestation est sans comparaison possible . On evolue dans des spheres bien differentes . Point commun quand meme, le batteur de Deerhoof est tellement furieux qu'il en lache sa baguette toutes les 5 minutes . Bonne alchimie entre l'intensité de la rythmique et le jeu de scene comico-enfantin de Satomi .


Le public aura finallement ( mais minoritairement) investis le devant de la scene . De quoi sauver ce qui aurait pu etre une ambiance glaciale .
Interludes assurées par les quizz drolatiquement desorganisées du Chevalier de Rinchy

Je ne dis pas que vous avez fini d'entendre parler des Dirty Projectors.
La fin de l'année et ses eternels tops a tout va arrivent . Chroniques a suivre avec un autre "meilleur groupe du monde ...

Commentaires

Anonyme a dit…
Ravi de voir que Rrose tacet t'as plu ! Il faut les soutenir ces petits, j'adore ;)
Dali a dit…
Pas autant que the national hier soir cela dit ;)

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