. Et que ne doux Alain Bashung (part II) .

C'est l'année 91, je dois avoir 6 ou 7 ans. Assise par terre, devant la télé, avec ma sœur.

Le clip d'Osez Joséphine passe à la télé, on est hilares, on adore chanter ce refrain. Il y a ces mots qu'on ne comprend pas toujours et qui sont ceux que j'entends aujourd'hui encore "et que ne doux" (et que ne durent) "juste une paire de toubidou" (paire de demi-dieux).




A l'époque ça résonnait comme des mots en anglais, tout ça n'avait pas trop de ce sens.
Comme dans
Cream de Prince avec son "Sh-boogie bop" chanté "chapeau getla" ou dans le Calling Elvis de Dire straits chanté "colonel" avec un accent poussé à l'extrême.

Quand j'entends ce morceau j'ai toujours un sourire (je crois qu'il y a toujours eu quelque chose qui nous faisait marrer dans sa voix nasillarde) et un peu de nostalgie. Possible qu'on se soit aussi foutu de la gueule de cette fille qui en fait des tonnes dans le clip, les seins à moitié à l'air façon
Tandem. L'année 91 quoi.

Jusqu'en en 98, à part tous les singles vraiment connus je n'ai plus vraiment eu de contact avec Bashung. Jusqu'à
La nuit je mens. En souvenir de 91 on souriait toujours un peu, mais on était plus vraiment des gamines. A partir de 98, j'ai un peu plus tremblé que souri en écoutant Bashung.
Fantaisie Militaire est venu se glisser sous le sapin de noël . Je me souviens avoir passé du temps à scruter la pochette, son Bashung en Ophélie. Il détonnait dans ma discographie de l'époque mais je savais qu'il aurait une place à part.



A droite à gauche j'ai lu des témoignages plus ou moins personnels, plus ou moins puants ou inutiles. Beaucoup de fois j'ai lu le nom de Rodolphe Burger. Il y a une quinzaine de jours justement, j'avais deterré mon Far From the Pictures acheté en 97, à la sortie d'Happy birthday public.
Je n'avais pas vraiment pensé à la concordance des époques, un truc inconscient surement. Se raccrocher à Burger. La deuxième figure importante.
Je savais que j'allais me mordre les doigts de ne pas avoir vu Bashung. Ca fait plus d'un an que je pense à tout ça, que je l'appréhende, parce qu'il est un des rares qui comptait vraiment.

Moi je règle mes cas de conscience la nuit. J'ai rêvé il y a quelques mois, que Bashung venait chez moi pour une interview. C'est un mec sympa je vous le dis, vraiment gentil. J'ai pu lui serrer la main et lui dire tout le bien que je pense de lui. Il a été vachement disponible. Je me suis réveillée sacrément plus légère, j'ai même mis Bleu pétrole dans la corbeille.
J'étais peut-être moins en colère de ce qui allait arriver.

Alors bien sur, vendredi j'ai annoncé qu'il était le prochain, j'ai déconné.
Mais Régine et Sardou d'abord, merde. C'est pas comme si j'avais pas eu mon quota pour la semaine.

Tout ça c'est décousu je sais bien. Mais d'une manière ou d'une autre il fallait bien expliquer le "et que ne doux" du post précédent (qui n'a dérangé personne), et que je ne pouvais pas rester sans rien dire alors que Bashung comptait pour moi mille fois plus que tous les macchabées de ma rubrique nécrologique réunis.



Commentaires

gilles a dit…
bonsoir,
tombé sur ce (vieux mais) joli billet en cherchant des paroles de Bashung...
Pris d'un doute j'ai ressorti mon album avec le livret... Le "Et que ne doux" y est en toutes lettres...
Il n'y avait pas d'erreur !
(en tout cas sur cette partie, hein, il n'y a pas de toubidou !!)


La phrase exacte est :
"Et que ne durent que les moments doux
durent que les moments doux,
et que ne doux"


PS : Moi c'est le "Soyez ma muse" que je n'avais pas compris, j'entendais "Soigner ma musique" !
Et je n'avais pas l'excuse de l'âge (20 ans en 1991) !

'tain, tu me manques Alain....
gilles a dit…
Bonsoir,
tombé sur ce (vieux mais) joli billet en cherchant des paroles de Bashung.
Pris d'un doute j'ai ressorti l'album et surtout le livret.
"Et que ne doux" y est inscrit en toutes lettres... Il n'y avait pas d'erreur ! (en tout cas sur cette partie, hein, il n'y a pas de toubidou, faut pas rêver non plus !)

La phrase exacte est :
"Et que ne durent que les moments doux,
durent que les moments doux,
et que ne doux"

Un joli raccourci finalement...

PS : moi c'est la phrase "soyez ma muse" que je ne comprenais pas ! J'entendais "Soigner ma musique" !!
Et je n'avais pas l'excuse de l'âge, 20 ans en 91....

'tain tu manques Alain
Dali a dit…
Comme quoi internet n'est définitivement pas fiable.
Mais je comprends mieux pourquoi tant de personnes arrivaient ici avec une recherche "et que ne doux" ;)

j'avoue que je suis presque un peu déçue, je vais me raccrocher à ma paire de toubidou.

Merci pour ton commentaire en tout cas

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