. Villette Sonique : jours 2 et 3 .
Cette semaine on fait le plein de Villette Sonique. Une fois n'est pas coutume à mon programme 6 des 7 jours du festival.
Joanna Newsom oblige, j'ai séché la soirée d'ouverture du festival. Les bruits de couloirs parlaient d'une Joanna Newsom plutôt époustouflante, Roy Harper aura laissé sceptique une grande majorité.
Jour 2. La Grande Halle a changée de disposition depuis l'année dernière, absence de fosse et impossibilité de se trémousser ou, au minimum, de rester debout devant la scène (sécurité à l'appui) pendant le concert (ou alors parqué sur le coté), même si l'affiche n'est pas des plus dansantes, la nouvelle configuration participe au manque d'ambiance et confère d'entrée de jeu un petit coté guindé à la soirée.
Faisons fi, écoutons Arto Lindsay, brasilio jazzy. gentil joli, parfois un peu drôle. On est loin d'une pop aux sonorités hardcore pourtant annoncée au programme. L'ensemble n'est pas désagréable du tout - mais ne soulève pas les foules.
On aurait aimé voir l'Arto Lindsay que les spectateurs du Midi Festival 2009 avait eu la chance de voir, sans son band, visiblement plus expérimental, barré et surprenant
Joanna Newsom oblige, j'ai séché la soirée d'ouverture du festival. Les bruits de couloirs parlaient d'une Joanna Newsom plutôt époustouflante, Roy Harper aura laissé sceptique une grande majorité.
Jour 2. La Grande Halle a changée de disposition depuis l'année dernière, absence de fosse et impossibilité de se trémousser ou, au minimum, de rester debout devant la scène (sécurité à l'appui) pendant le concert (ou alors parqué sur le coté), même si l'affiche n'est pas des plus dansantes, la nouvelle configuration participe au manque d'ambiance et confère d'entrée de jeu un petit coté guindé à la soirée.
Faisons fi, écoutons Arto Lindsay, brasilio jazzy. gentil joli, parfois un peu drôle. On est loin d'une pop aux sonorités hardcore pourtant annoncée au programme. L'ensemble n'est pas désagréable du tout - mais ne soulève pas les foules.
On aurait aimé voir l'Arto Lindsay que les spectateurs du Midi Festival 2009 avait eu la chance de voir, sans son band, visiblement plus expérimental, barré et surprenant
On le sait tous, le public avait fait le déplacement pour le retour des Young Marble Giants, prestation rare du groupe de chez Rough Trade à l'album unique. L'ensemble est évidemment un peu daté, minimaliste au possible (cette trop grande salle ne sied à aucune des artistes à l'affiche ce soir là) et à replacer dans son contexte musico-historique pour pouvoir en apprécier quelques qualités. Ne pas oublier l'influence qu'à eu Young Marble Giants ne suffira pas à couper court à l'ennui. Prestation bien trop austère au gout des mes oreilles non formées à l'écoute de la pièce maitresse qu'est - parait-il - "Colossal Youth".
Le public décidément peu curieux désertera en grande partie la salle avant qu'Owen Pallett, pourtant "highly recommended" par Arto lui même, n'entre en scène.
Depuis qu'il ne s'appelle plus Final Fantasy, le petit Owen m'a plutôt déçue, son dernier album "Heartland" avait le mérite d'explorer des sonorités nouvelles mais est vite tombé dans le travers de l'ennui abyssal.
Petit Pallett est un virtuose, il maitrise sa voix et son instrument très bien, sa posture scénique (comme celle de son camarade de jeu) est un brin irritante. La rupture entre les anciens (rares) et nouveaux morceaux est nettes : dans sa nouvelle cour de jeu, Owen est dans quelque chose de plus expérimental, et devient bien vite très lisse à vouloir faire trop bien. Son ancien répertoire flirtait avec une corde plus sensible a laissé place à quelque chose de beaucoup plus mécanique, de moins touchant et par conséquent d'un peu plus fastidieux à l'écoute. On s'ennuie moins au live qu'à l'écoute du disque, mais la réussite n'est pas tout à fait là.
Le public décidément peu curieux désertera en grande partie la salle avant qu'Owen Pallett, pourtant "highly recommended" par Arto lui même, n'entre en scène.
Depuis qu'il ne s'appelle plus Final Fantasy, le petit Owen m'a plutôt déçue, son dernier album "Heartland" avait le mérite d'explorer des sonorités nouvelles mais est vite tombé dans le travers de l'ennui abyssal.
Petit Pallett est un virtuose, il maitrise sa voix et son instrument très bien, sa posture scénique (comme celle de son camarade de jeu) est un brin irritante. La rupture entre les anciens (rares) et nouveaux morceaux est nettes : dans sa nouvelle cour de jeu, Owen est dans quelque chose de plus expérimental, et devient bien vite très lisse à vouloir faire trop bien. Son ancien répertoire flirtait avec une corde plus sensible a laissé place à quelque chose de beaucoup plus mécanique, de moins touchant et par conséquent d'un peu plus fastidieux à l'écoute. On s'ennuie moins au live qu'à l'écoute du disque, mais la réussite n'est pas tout à fait là.
jour 3. Le jour du vrai bonheur, des surprises.
Yussuf Jerusalem aka Benjamin Daurès est le petit qui monte, le public ne le sait pas trop et ne le gratifie pas de ses applaudissements. La prestation est un peu terne, pourrait être plus enjouée, mais donnera au moins l'envie d'aller re-pencher son oreille sur le premier album du trio "A heart full of Sorrow", inégal mais prometteur.
Yussuf Jerusalem - With you in my mind
Au cœur de la soirée : Polvo, inconnu pour moi au bataillon. Et à en juger - encore une fois - par la salle aux 3/4 vide après leur passage, le groupe de la soirée. Des sonorités 90's qui me font regretter que ça ne soit pas plutôt Chokebore à l'affiche pour illustrer la décennie.
Polvo, une autre idée de la subtilité musicale.
Finalement, rien d'aberrant - sinon toujours l'absence de curiosité - à ceux que les amateurs du groupe ne soient pas restés pour écouter Atlas Sound.
Yussuf Jerusalem aka Benjamin Daurès est le petit qui monte, le public ne le sait pas trop et ne le gratifie pas de ses applaudissements. La prestation est un peu terne, pourrait être plus enjouée, mais donnera au moins l'envie d'aller re-pencher son oreille sur le premier album du trio "A heart full of Sorrow", inégal mais prometteur.
Yussuf Jerusalem - With you in my mind
Au cœur de la soirée : Polvo, inconnu pour moi au bataillon. Et à en juger - encore une fois - par la salle aux 3/4 vide après leur passage, le groupe de la soirée. Des sonorités 90's qui me font regretter que ça ne soit pas plutôt Chokebore à l'affiche pour illustrer la décennie.
Polvo, une autre idée de la subtilité musicale.
Finalement, rien d'aberrant - sinon toujours l'absence de curiosité - à ceux que les amateurs du groupe ne soient pas restés pour écouter Atlas Sound.
La sensation de la soirée, la vraie, c'est Bradford Cox aka Atlas Sound. En voilà un, qui, seul sur scène, n'a pas besoin d'en faire des tonnes pour souffler tout le monde. Bradford Cox est un garçon touchant, il excelle, là ou Pallett échoue : faire d'un album un peu ennuyeux du live qui touche et ne se perd pas dans les affres de la technicité. Chez Bradford Cox, hier soir encore, tout était fragile et beau beau beau. Et j'ai finalement compris, pourquoi il avait fait pleurer Nora, ce jour là à Saint Malo.
Commentaires
Sinon je suis moins indulgent avec Arto Lindsay et plus avec YMG.
Mon compte-rendu: http://www.danslemurduson.com/archive/2010/06/07/live67-owen-pallett.html