. Un été à Paris [2008] .

Il fut un temps, la simple idée d'un été à Paris m'enthousiasmait. Cette année, le mois de Juillet a sauvé les apparences. Aout à été plutôt désastreux. Rester à Paris l'été, ça doit vouloir dire festivals gratuits, rues allégées en foule, du soleil, du bon temps. Rester à Paris, cet été, c'était plus le parcours du combattant pour trouver un concert, une boulangerie ouverte et une foule pour se perdre un peu et se réchauffer aussi.

Le 2 juillet il y a eu un Patrick Watson à tomber aux bouffes du nord (plus encore qu'au Trabendo en mars dernier) et je crois bien que les festivités de l'été ont souffert de la comparaison avec ce concert et la soirée de poche, deux jours auparavant.

Le 4 juillet était encore chaud, Loulou djine clôturait la soirée avec un « Djinji rinji Bubamara » plein d'espoirs. Les apéros indie nous ont rendu Thomas Mery.

On doit tout, encore une fois, à Paris quartier d'été, à un Daniel Melingo acteur, joueur et allumé, à Vieux Farka Touré au Parc de Belleville qui a fait se lever les foules en repoussant l'orage. On mettra un peu de coté la prestation d'Antibalas, trop lancinante à mon goût mais qui a eu le mérite de mettre debout une foule timide en moins de trois minutes.

Dans le cadre de Paris quartier d'été toujours, Trisha Brown au Jardin des Tuileries, l'amer sensation d'un foutage de gueule en plein cagnard.

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Jusqu'à la pièce « Group primary accumulation on rafts », ces corps sur des planches flottantes au milieu des canards, le coucher du soleil, le reflet des visages à la surface de l'eau, l'odeur de vase même était douce, un silence absolu, au loin juste quelques cris d'enfants. L'agréable sensation d'être en hors du monde.

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Un final avec « Figure Eight » un instant avant l'orage, reprendre le fil du temps.

En aout, on compte les jours, et les rares concerts : Windsor for the derby et Menomena à la flèche d'or, on croit tout Paris à St Malo, un son médiocre comme souvent, pas suffisamment pour gâcher totalement Windsor. F.T.D. Menoména, eux, se saborderont tout seul, tout l'intérêt du concert résidant dans un saxophone inattendu et encombrant.

On oubliera pas de dire que Maison Neuve à la flèche d'or était, en revanche, une plus-que-bonne-surprise et que leur ep dans mon escarcelle tournera plusieurs fois sur ma platine. Mention spéciale pour le seul morceau en français « Au large des villes » et à son ambiance toute particulière. (on reparlera surement ici de leur mini album Vikor Viktor dont on fêtait la sortie il y a quelques jours)

C'est un peu au large de la ville que j'ai tiré un trait sur le mois d'aout. Un concert sans prise de courant pour remettre le pied à l'etrier. Dans le jardin de la Villette, on a arraché des brindilles d'herbes, il a fallu tendre l'oreille pour entendre le ukulele de Milk & Fruit Juice (entre autres) cernés que nous étions par les batucadas.

Une fin d'après midi à rire en voyant les mines déconfites de quelques passant à l'écoute de Fraicheur Concombre. Dans ces concerts là, il y a toujours un peu d'imprévus et des imperfections qui illuminent quand même les mornes mois d'aout.

Mais c'est promis, aout prochain, ça sera partout, out of Paris.

(Mes "qualités rédactionnelles" sont encore un peu en vacances et débordées par cette soirée, dès la fin du mois, on s'y remet serieusement )


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